Brun-Latrige

BRUN-LATRIGE Armurier de Saint-Etienne (Loire, France).

Paul Brun, naît vers 1848. Entre 1867 et 1872, il travaille à Paris pour « les trois plus grands armuriers parisiens ». Entre 1876 et 1878, il est à Saint-Etienne où il a deux enfants de son épouse, Melle Latrige. Il installe son atelier 7 cours Fauriel. Ses lettres à en-tête et catalogues portent « maison fondée en 1836 », soit qu’il ait repris une ancienne armurerie fondée à cette date, soit que ses ancêtres se soient installés à cette date.

Le 18 mai 1879, il dépose sa marque de fabrique : BL surmontant ou encadrant un heaume de profil.

Son premier brevet date du 31 juillet 1888 sous le n° 192.130 pour un « fusil de chasse hammerless ». Addition du 11 février 1890.

Un second brevet date du 27 mai 1889 sous le n° 198.774 pour « un fusil de chasse hammerless » à canons superposés. L’addition du 22 février 1890 fait disparaître la clef-pontet au profit d’une clef latérale.

Suivent plusieurs autres brevets : du 27 mars 1889 sous le n° 198.774 pour un « fusil de chasse dit hammerless ». Addition du 22 février 1890. Du 7 janvier 1891 sous le n° 210.588 pour un « fusil de chasse à canons fixes et à culasse mobile ». Du 4 mars 1891 sous le n° 211.884 pour un « fusil de chasse hammerless à canons fixes et culasse mobile ». Additions des 27 novembre 1891, 14 décembre 1892 et 20 novembre 1893. Brevet de 1892 sous le n° 225.661. Addition de 1893.

Brevet de 1893 sous le n° 228.786. Addition de 1893. Brevet de 1894 sous le n° 236.149. Addition de 1895. Brevet de 1894 sous le n° 238.054. Brevet de 1897 sous le n° 270.895. Brevet de 1901 sous le n° 315.501. Brevet de 1904 sous le n° 342.829 pour un « fusil de chasse à canons fixes démontables, bloc mobile et verrou ascensionnelle dans le bloc ». Brevet de 1905 sous le n° 356.742 pour un « dispositif pour armer les chiens intérieurs d’un fusil de chasse par le moyen de la clef ». Brevet de 1905 sous le n° 357.459 pour un « dispositif pour armer les chiens intérieurs d’un fusil de chasse par le moyen de la clef ». Brevet de 1909 sous le n° 395.990 pour un « fusil de chasse à canons fixes avec bloc mobile et verrou ascensionnel dans le bloc ». Brevet de 1910 sous le n° 421.464 pour un « fusil sans chien apparent à platines s’armant par le verrou et levier spécial, à éjecteur automatique, fonctionnant avec une ou deux détentes ». Quatre additions de 1911. Addition de 1912. Brevet de 1911 sous le n° 423.941 pour un nouveau fusil à canons fixes, à extracteur automatique et à fermeture par verrou basculant actionné par clef dans le bloc ». Addition de 1911. Brevet de 1913 sous le n° 455.215 pour des « fusils à canons fixes avec ouverture automatique du bloc par renversement ».

Brun-Latrige obtient des médailles d’argent aux Expositions universelles de Paris en 1889 et 1900 et est primé à Lyon en 1894.

Sur ses catalogues de 1893-94 Brun-Latrige fabrique ses canons.

Lui succède Firmin Rey, né à Saint-Etienne en 1896, d’un père menuisier et marchand de vins. Après avoir travaillé un temps dans les ateliers d’Automoto, Firmin Rey fait la guerre de 1914-18 comme mécanicien d’aviation. A son retour, probablement travaille t’il de nouveau pour Automoto !

Il épouse Marguerite Essertel, vers 1920. Fille des créateurs de l’entreprise « ZANZIBAR », commerce à succursales concurrente de « CASINO », elle lui apporte les moyens de se mettre à son compte. Vers 1920-22, Firmin Rey rachète Brun-Latrige, au 7 cours Fauriel. Il reprend et poursuit la fabrication des cycles et des armes de chasse, avec 10 à 15 personnes. En 1922, il est membre honoraire de la Société de secours mutuels des ouvriers armuriers de Saint-Etienne.

Il continue de marquer les armes « BL avec un heaume », marque de Brun-Latrige qu’il renouvelle le 27 octobre 1928. Firmin Rey dépose un brevet le 30 octobre 1928 sous le n° 663.519 pour un « dispositif de fermeture pour fusils hammerless, à hélice réglable par en-dessus ». Il dépose la marque correspondante, « SUPEREGLOBLOC », le 23 janvier 1929.

Après l’immobilisation de ses armes au Banc d’épreuve pour cause du guerre, Firmin Rey voit leur retour dans « un drôle d’état ». Il cesse son activité vers 1948 avant de vendre l’atelier du 7 cours Fauriel vers 1950-52. Firmin Rey décède à Saint-Etienne en 1970.

(Témoignage M. Rey, Doc. A. Leveau, ADL 6M, Doc. MAI

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