CADET Marcel

Le pistolet Minima est une arme à quatre canons fixes et à percuteur rotatif. Elle résulte de la législation restrictive de 1939 qui laissait libres les armes en calibre 22 annulaire.

Dans l’immédiat après-guerre les 6.35 et 7.65 étant réglementés, Monsieur Marcel Cadet dépose le 30 janvier 1946 une demande de brevet pour un « Pistolet à Répétition Minima » en calibre 22 court. L’arme sera fabriquée à plus de dix mille exemplaires par la sté Boyer de Saint Etienne, son classement en 4eme catégorie par la loi de 1952 sonnera le glas de cette société.

L’arme en notre possession est une arme de démonstration en 6mm à blanc. Elle est en aluminium anodisé noir et une face a été laissée au naturel pour montrer les deux finitions possibles. Les plaquettes du modèle standard sont en aluminium moulé, l’une des deux a été remplacée par une plaquette en matière transparente afin de laisser voir le mécanisme qui a été jaspé.

L’indication de calibre, normalement 22 court, a été fraisée avant anodisation. Le numéro de série est frappé au talon de l’arme et sous le bloc canon.

Vu de face, le bloc canon présente un orifice de 1 cm de diamètre, qui lui donne un petit air de libérator. Vu de dos, il présente 4 chambres en 6mm annulaire qui acceptent les cartouches 6mm à blanc ou à gaz. L’arme ne chambre pas les cartouches de 22 à blanc de RWS. La partie inclinée du tenon sous le canon assure le bon positionnement du bloc canon contre la carcasse et permet le pivotement de celui-ci une foi la clavette retirée. La clavette permet également d’éjecter les douilles vides après le tir.

L’arme était livrée avec un écouvillon dans une boîte en carton argent avec un dessin de l’arme en bleu sur le dessus. La face avant indique « Le PISTOLET MODERNE à 4 coups léger - inoxydable – jamais armé - toujours prêt à tirer »

L’arme pèse moins de 200 grammes et n’est guère plus grosse qu’un paquet de gitanes. Sa prise en main s’avère inconfortable, même pour des petites mains, cela est surtout dû à l’effort important qu’il faut exercer sur la détente pour la mettre en œuvre.

Lorsque on presse la détente, une lumière en biais dans celle-ci (B), par l’intermédiaire d’un axe, agit sur une biellette qui fait tourner d’un quart de tour le percuteur rotatif. Comme le percuteur est excentré par rapport à son axe, il sera amené successivement en face des quatre canons. Dans le même temps un cran sur la gâchette (C) accroche le chien (D) et arme celui-ci. Lorsque la gâchette rencontre le bossage de la vis de plaquette (A), celle-ci s’écarte et libère le chien qui, sous l’effet d’un fort ressort à lame (F), vient frapper le percuteur. L’axe de rotation du chien (E) se trouve en bas de l’arme, de ce fait le chien occupe la totalité de la carcasse lors de sa course.

B.C.

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