Les Bull Dogs de Gastinne Renette

 

GASTINNE-RENETTE

Cette paire en coffret avait été précédemment prêtée au Metropolitan Museum of Art par la collection du Dr Gerald Klaz et répertoriée comme étant de Louis-Julien Gastinne-Renette vers 1855 (L.1991.70.5) et telle qu'exposée dans les galeries d'armes et d'armures récemment rénovées à partir d'octobre 1991.

Elles étaient à l'origine exposées à l'Exposition universelle de Paris en 1855.

Des notes supplémentaires du MET donnent un aperçu de la nature historique de cet ensemble : il a été conçu spécifiquement pour l'empereur François-Joseph d'Autriche.

Il était également président de la Confédération allemande et "Cette paire de pistolets, autrement non enregistrée, est mentionnée dans un rapport de l'armurier Anton Lebeda sur les armes à feu exposées à Paris.

Gastinne-Renette aurait exposé plusieurs armes fabriquées pour l'empereur, dont cette paire, dont la boîte est mentionnée comme ayant une décoration de feuilles de vigne.

La couronne impériale sur le couvercle, avec les initiales KH (Kaiserliche Hoheit = Altesse impériale), confirme cette identification."

 Ces pistolets sont dans le style général de ceux populaires en France et en Belgique dans les années 1840-1850 et de certains des pistolets incroyablement élaborés exposés aux expositions françaises et internationales du XIXe siècle.

GASTINNE-RENETTE

GASTINNE-RENETTE

Louis-Julien Gastinne-Renette (1812-1885) était un armurier des dirigeants de France et d'Espagne.

Cette paire a été fabriquée en 1844 et exposée à l'Exposition industrielle française de 1844, la dixième des onze expositions de Paris qui ont servi de précurseurs à la première Exposition universelle de 1851.

Gastinne-Renette a remporté un prix à l'exposition, et ces pistolets sont illustrés en évidence dans "Exposition de l'Industrie Française, Année 1844..." dans le premier volume entre les pages 44 et 45.

Les auteurs notent (traduit approximativement du français) : "L'une des belles choses de l'exposition d'armes était une paire de pistolets de M. GastinneRenette. Les canons en acier fondu sont richement ciselés ; les angles formés par les côtés du canon sont arrondis en petites colonnes qui soutiennent une élégante ogive ; les ornements sont de très bon goût ; la dorure est habilement vieillie et se marie bien avec la couleur grise donnée à l'acier.

Nous n'avons pas moins admiré les boîtes de pistolets envoyées par M. Gastinne Renette ; elles sont en ébène et entourées d'acier ciselé.

En un mot, toutes les pièces qu'il avait exposées justifiaient la réputation de l'ancienne maison Renette, la seule à Paris où l'on disait que l'on fabriquait entièrement l'arme à feu».

La paire avait été précédemment prêtée au Metropolitan Museum of Art (L.1991.70.2) et exposée dans les galeries Arms & Armor récemment rénovées à partir d'octobre 1991.

Elles sont réputées pour refléter le « goût éclectique du milieu du siècle pour le style gothique et Renaissance.

GASTINNE-RENETTE

Voici un beau fusil de chasse au calibre 16, fait en 1867 par l'armurier et canonnier de l'empereur Napoléon III, Gastinne Renette.

Les gravures sont très délicates et les canons de 74 cm sont en damas.

Système de fermeture double verrou, ouverture par une clé devant le pontet, dite levier á volute.

Platines acier en avant, encastrées dans la bascule, trempe jaspée.

Il y a un levier ou poussoir de sécurité en dessous de la poignée.

Bert

GASTINNE-RENETTE

Cela ressemble à un fusil lance harpon, pour les bateaux, le canon est court et la finition nickelée.

Bernardino (Espagne)

La piste: je crois me souvenir que Gastinne Renette a commercialisé des lance harpons sur des mécanismes Rolling Block....ce qui expliquerait d'ailleurs parfaitement bien la pièce sous la longuesse permettant d'assujettir l'arme au franc bord d'une embarcation.

Ce que te répond le correspondant semble aller dans le sens du lance harpon....utilisation d'un boîtier Remington HYPER SOLIDE....pour obtenir cela ! (Cette modification est bien connue...)

Autrement le calibre 45-60 date de 1879....et était bien rayé.

Je ne suis pas assez "ferré" pour t'affirmer que j'ai raison mais je crois quand même que la piste vaut d'être approfondie!!!

Meilleurs sentiments, Marc. (France)

Alain,

L'action (mécanisme de culasse) de cette arme vient d'un fusil rollingblock militaire Suédois de 12.7mm, fait par Husqvarna en 1871.

Il ressemble à un fusil harpon à moi, mais je ne suis pas expert en ces derniers. Le montage en dessous pourrait être un dispositif pour tenir la corde.

Sincères amitiés,

Jani

Janez Hartman (Slovénie)

Alain

Cela pourrait être un fusil lanceur de ligne. Une cartouche à blanc propulse une longue tige avec une ligne reliée à la bobine qui a été attachée à l'arme à feu par le crochet en question. Cette ligne étant tirée d’un bateau à un autre serait alors employée comme un « messager » pour tirer une ligne plus lourde afin de relier les deux bateaux. J'ai utilisé un pistolet lancuer de ligne de bateau à bateau en utilisant le bout d’un H&R tiré vers le haut et chambré avec une cartouche 45/70 à blanc. C'était une technique normalisée quand j'ai servi dans la marine américaine.

Everett (Etats-Unis)

Bonjour Alain,

En annexe le brevet de Gastinne-Renette concernant les "Perfectionnements aux appareils lance-harpons", datant de 1932.

Je pense qu'on pouvait attacher cet appareil à chaque fusil à un coup, alors aussi au Remington Rolling Block.

Malheureusement, l'appareil breveté lui-même est absent, seul le montage sous la longuesse est présent.

Bien amicalement

Dirk (Allemagne)

En voila un autre, complet celui-là !

GASTINNE-RENETTE

Voici un pistolet a bloc tombant de Gastinne Renette à Paris, 1850 environ, en 6 mm Flobert.

Le double nom Gastinne Renette est adopté par le magasin en 1840 pour commercialiser des armes de prestige et de luxe.

Grandes spécialités: pistolets de duel et de salon. En 1847 il a enregistré son brevet pour protéger son pistolet a bloc tombant sous l’action du pontet (façon Sharps).

En 1850 il ouvre son stand de tir à Paris.

Bert

GASTINNE-RENETTE

GASTINNE-RENETTE Louis-Julien - Arquebusier à Paris, épouse la fille d'Albert RENETTE, son employeur, en 1834. Lui succède en 1840 créant ainsi la maison GASTINNE-RENETTE.

Il sera arquebusier de l'Empereur Napoléon III et du Roi d'Espagne. Achète, en avril 1857, un terrain au 39 allée d'Antin, qui deviendra ensuite avenue Franklin Roosevelt.

Son fils, Jules, lui succédera en 1870, puis sera remplacé par Paul Gastinne-Renette en 1901.

Le fils de ce dernier, René, tiendra la maison de 1936 à 1973.

Ensuite, la maison est dirigée par Patrick LALLOUR.

Fabrique toutes sortes de fusils, pistolets de combat, canons damas et rubans, breveté pour un fusil se chargeant par derrière, fermant par excentrique qui culasse le canon comme un fusil à baguette et pouvant ainsi se charger sans cartouche.

Fabrique et dépôt de carabines Delvigne. En 1850, tir au pistolet et carabine. Ecole de chasse, tir aux pigeons et lapins de garenne.

Expositions de Paris en 1844 (MA), 1849 (MA), 1855 (Médaille 1 ne classe), 1867, 1878 (MO) et 1889 (hors concours). Expositions de Londres en 1851 (Price Medal) et 1862.

Racheté dans les années 1990 par GUENE, encore en activité à la fin du XXe. - 1, rond-point des Champs-Elysées (1844) - 39, allée d'Antin (1849 et 1867) - 39 av Franklin Roosevelt (1857-XXIe siècle)

J.Jacques Buigné - Le "Qui est qui" de l'arme en France, 2001

Edoardo Mori (Italie)

Petit historique de

Gastinne-Renette

 Le 8/5/1793, Henri Renette s’établit à Paris.

En 1809, il figure parmi les meilleurs canonniers de France.

En 1812, Il quitte le quartier Popincourt pour les Champs-Elysées.

Il s’est associé avec Louis Gastinne (glorieux militaire réformé à cause de ses nombreuses blessures encourues lors des campagnes napoléoniennes).

En 1834, le fils de Louis, Louis-Julien Gastinne épouse Joséphine-Adèle Renette, la fille de Henri.

Le 8 avril 1857, le couple achète un terrain au 39, Allée d’Antin (actuellement Avenue Franklin Roosevelt) et y établit un magasin. Très bien situé car il comporte des ouvertures sur les 3 côtés du triangle compris entre l’actuelle Avenue F. Roosevelt, l’Avenue Montaigne et le rond-point des Champs-Elysées.

En 1848 (après la chute deLouis-Philippe) les nouveaux dirigeants de la 2e République viennent se fournir chez Gastinne-Renette.

Louis Gastinne assoit sa renommée après l’avènement du Prince Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République.

Après la proclamation de l’Empire en 1852, la Maison Gastinne-Renette devient le fournisseur attitré de l’Empereur Napoléon III et de la cour impériale.

En avril 1855 il reçoit un laisser passer qui précise : "Par ordre de l’Empereur, Monsieur Gastinne Renette est autorisé à entrer au Palais et à en sortir avec des armes…". Ce document prouve la confiance qu’on lui témoigne. Les papiers à en-tête sont désormais libellé "Gastinne Renette à Paris, 39 avenue d’Antin, Champs-Elysées, Canonnier arquebusier de l’Empereur, du Prince Impérial, de la Reine et du Roi d’Espagne".

Grand spécialiste de l’arme de chasse et de luxe, Gastinne Renette a également compris très vite l’intérêt du revolver, et a travaillé sur des modèles Tranter et Smith& Wesson. Tout d’abord il a travaillé sur les modèles originaux en les "finissant" et ensuite créé ses propres modèles brevetés inspirés de ces armes.

 D’après H. Vuillemin

HPH

Gastinne-Renette à Paris

Arquebusier de l'Empereur

Cal. 12mm rayé, simple détente pour duel, boite de rangement exceptionnelle.

Photos de "HORST HELD"

Gastinne Renette

Casette de pistolets à percussion de Gastinne Renette se chargeant par la culasse. On manoeuvre le levier vers le bas, faisant glisser les canons vers l’avant et ouvrant ainsi la culasse.

Photos de "HALLOWELLCO" avec mes remerciements.

Gastinne Renette

Calibre 6.5x68R

Fusil mono coup à canon octogonal puis rond conique de 27".

La crosse en noyer fortement quadrillée et la longuesse se prolongeant presque jusqu’au museau.

Rose et rouleau gravé par Xavier Goudin.

Photos de "HALLOWELLCO" avec mes remerciements.

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