Colt 1853 Sidehammer
Carabine civile Colt Sidehammer Hartford dite aussi Root en calibre .56
Cette carabine civile, d’une longueur de 100 cm, dont 53,5 cm pour le canon, soit un peu moins que les 21" « réglementaires », est en fait basée sur les inventions d’Elisha K. Root, en 1855 superintendant de l’usine Colt à Hartford (cadre fermé, chien latéral, levier à crémaillère), qu’on retrouve également sur des révolvers (voir l’article sur le révolver Root). C’est une des variantes civiles de cette arme qui existe en différentes longueurs, différents calibres (du .36 au .64, voire .75 à canon lisse), avec ou sans longuesse, avec ou sans possibilité d’y fixer une baïonnette, à douille ou sabre-Baïonnette pour les versions militaires.
Dans une rainure de la partie supérieure de la carcasse, on peut lire l’inscription COL. COLT HARTFORD CT US.A, tandis que sur le barillet, on lit PATENDED SEPTEMPER 10th 1850, à côté de poinçons d’épreuve britannique V et CP couronnés. Sur l’axe du barillet (qu’on dégage après avoir dévissé une vis de blocage située au-dessus de la petite plaque de couche circulaire et en appuyant sur un autre arrêt à l’extrémité de l’axe), on lit PATENDED MAY 4th 1858.
Le long pontet est en cuivre, la plaque de couche en acier, le chien jaspé, la hausse à feuilles indiquant les distances 100, 300 et 600.
Selon l’excellent livre de James E. Serven sur Colt, cette carabine pourrait avoir fait partie d’un lot envoyé à Londres en 1878 (voir page 332 : des carabines de ce type ont été expédiées dont les numéros s’étalent entre plus ou moins 11.000 et 12.000, le nôtre portant le N° 10588).
Toujours est-il qu’elle est arrivée dans les mains de M. Jules Pire, fondateur de la maison anversoise du même nom en 1885 (voir parmi les artisans belges identifiés) car il a apposé son poinçon JPC dans la crosse, côté droit.
Elle n’a pas le charme des armes western, ni l’auréole ( ?) des armes de la guerre de Sécession, mais elle n’est pas inintéressante pour autant, d’autant qu’elle a gardé une belle fraîcheur après presque un siècle et demi.
Merci à Marcel qui nous a prêté le livre de James E. Serven, et au photographe-webmaster.
GP
Photos Littlegun