Léopold Bernard

Le centre d'intérêt qui a motivé ma petite recherche n'est pas du tout les armes anciennes mais l'histoire de Paris, et en particulier celle de l'urbanisation de ses faubourg de la fin du XIXe siècle jusqu'à la guerre de 14 et au-delà.

Dans le cadre de cette recherche, j'ai été amené à consulter cette mine d'informations que constituent les archives photographiques de la Ville de Paris.

Voici l'image qui m'a intrigué.

Elle représente une maison du quai d'Auteuil en 1907 (aujourd'hui quai Louis-Blériot).

Peut-être un "caf' conc' " ou une ginguette.

Ce genre d'établissement abondait à l'époque à cet endroit car c'était le dimanche un but de promenade des Parisiens.

Le terminus des transports par bateaux à vapeur sur la Seine s'y trouvait, et à l'époque, on était là déjà à la campagne.

On distingue, par dessus le toit de cette maison, une inscription qui se termine par "Léopold Bernard".

Le début de l'inscription est caché par le feuillage d'un arbre.

J'ai tapé "Léopold Bernard" sur Google, m'attendant à trouver mention d'un ancien restaurant spécialisé dans les noces et banquets.

Et bien pas du tout : votre site m'apprend que le "canonnier" Léopod Bernard avait sa fabrique 129 avenue de Versailles.

Derrière les maisons du quai d'Auteuil, donc.

Revenant vers l'image, il m'a semblé que la lecture "Canons Léopold Bernard" était plausible.

Vous m'avez rendu le service d'apprendre par votre site qui était Léopold Bernard.

J'espère que cela vous amusera, ou peut-être vous intéressera, de voir ce document qui porte témoignage de l'existence de ses ateliers à cet endroit.

En zoomant au maximum, on distingue beaucoup mieux l'inscription sur le bâtiment.

La lecture la plus vraisemblable est en fait "Canonnerie Léopold Bernard".

Selon le Grand Robert, la première attestation du mot canonnerie dans ce sens ("fonderie de canons") est de 1845. Ça semble donc coller.

Je vous souhaite une excellente journée.

Daniel Péchoin

Léopold Bernard

BERNARD Bertrand Germain Léopold - Fabricant de canons de fusils à Paris.

Frère d'Albert et fils de Nicolas. S'établit en 1823 après avoir travaillé chez RENETTE. Il fabriqua le canon damas dit Léopold BERNARD pour fusil de chasse en 1840. Exposition de Paris en 1839 (MB), 1844 (MA), 1849 (MA), 1855 (MH), 1867 (MA), 1878 (MO Veuve L BERNARD), 1889 (fabrique de canons Léopold BERNARD SA 129 av de Versailles Paris). Il avait sa fabrique de canons à Passy de 1840 à 1855. La même maison se retrouve entre 1870 et 1879, rue de Villejust. Dépôt de marques de fabrique le 26 janvier 1863 et en 1877. - 22, rue Marbeuf - Fabrique au 12 puis 49, rue de Villejust - 129 av.  de Versailles.

Edoardo Mori (Italie)

(D'Après Le Qui est qui de l'arme en France par Jean Jaques Buigné)

 LE FUSIL

Les canons damas au bronzage chocolat portent la signature de Léopold Bernard. C'est le canonnier le plus célèbre de la place de Paris. Propriétaire d'une fabrique de canon à Passy, la société Léopold Bernard exercera son activité dans la capitale jusqu'en 1890. Elle détient un quasi-monopole en matière de canons de haute précision tant au point de vue tir que chasse. Par exemple en 1852, un Lefaucheux de fabrication liégeoise était vendu 22 FF alors qu'un Lefaucheux, signé de l'inventeur et monté avec des canons Bernard atteignait 566 FF. Les canons portent le poinçon de Léopold ainsi que les marquages suivants : LEOPOLD BERNARD CANONNIER A PARIS.

 

Léopold Bernard 22, rue Marbeuf, arquebusier canonnier à Paris, mention d'honneur à l'exposition de 1839

Il avait sa fabrique de canons à Passy 49, rue de Villejust, de 1840 à 1855. La même maison se retrouve entre 1870 et 1879 à Passy 12, rue de Villejust, et encore en 1890 à Passy 129, avenue de Versailles,

NB Léopold avait un frère qui s'appelait Albert. Il existait aussi beaucoup d'autres "Bernard" mais étaient-ils parents?

Max (Belgique)

 

BERNARD Nicolas Albert, s’installe à Paris en 1797 comme canonnier a travaillé avec Nicolas Noël BOUTET et (le rival de Boutet) Henri LEPAGE décédé en 1832. - 2 fils :

- BERNARD Albert, arquebusier, spécialiste des disciplines "sportives" (pistolets et carabines de tir) a habité 23 rue de Rochechouard, ensuite 156, rue de Grenelle (1844) et finalement en 1850 ouvert un stand au 16 de la rue de la Motte Picquet (parfois orthographiée Lamothe Piquet)- qui deviendra le 20 avenue de la Motte Piquet en 1870 (suite au passage de rue en avenue et une renumérotation). La société et le stand disparaîtront en 1872.

- BERNARD Léopold, fabricant de canons, dont la société exerça à Paris (fabrique à Passy) jusqu'en 1890.

N.B. : Les BERNARD sont (vraisemblablement) d'origine liégeoise.

HPH (Belgique)

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