Brion Frères
Il s'agit d'un fusil de
chasse français à percussion à trois canons très rare, fabriqué par les frères
Brion de Wissembourg dans la région alsacienne du Bas-Rhin, où ils sont
enregistrés comme fonctionnant depuis les années 1830. Ce fusil date du début ou
du milieu des années 1850.
Pour ouvrir le fusil et
accéder aux cheminées, il est nécessaire de soulever le levier d'armement qui
retire les chiens des cheminées. Le fusil peut alors être ouvert à l'aide du
levier situé devant le pontet. Les capsules sont placées, le fusil fermé et le
levier d'armement enfoncé jusqu'à ce qu'il se verrouille. Une baïonnette est
stockée dans un compartiment de la crosse. La baïonnette et le fusil portent
tous deux le numéro de série Z148.
Les canons de ce fusil
ont été fabriqués selon une méthode qui est devenue populaire en France à la fin
des années 1700. Les canons produits selon cette méthode étaient appelés Canon à
Ruban. Tout d'abord, le forgeron commence avec une feuille de fer beaucoup plus
fine que le canon requis. Cette feuille est roulée en un tube fin de la longueur
du canon et légèrement plus petit que le diamètre requis. Ce tube est appelé
chemise. Ensuite, une bande de fer plus épaisse d'environ un pouce de large et
chanfreinée en pointe sur chaque bord est chauffée quelques pouces à la fois et
enroulée autour de la chemise. Cette bande est appelée ruban. Cinq pieds de
ruban sont utilisés pour fabriquer un pied de canon. Comme il est difficile de
fabriquer un canon à partir d'un seul ruban, le forgeron en fabriquait souvent
trois séparément, chacun d'un pied de long, puis les soudait ensemble pour
former un seul canon de trois pieds de long. Ensuite, le canon entier est placé
dans le four pour le chauffer et le forger en un seul canon. Enfin, le canon est
envoyé à l'atelier d'alésage, où la chemise ou la doublure est en grande partie
retirée à l'aide d'un foret, laissant derrière lui le ruban formant le canon.
Cette méthode produisait un canon d'une résistance supérieure, car les soudures
étaient transversales au canon et pouvaient mieux résister à la force de
l'explosion.
Hugo