MANUFACTURE ROYALE DE CHARLEVILLE
La Manufacture avait obtenu le titre de "Royale" dès 1688 ; mais il semble que toutes les armes de l'Ancien régime portent seulement la mention "Manufacture de Charleville".
Sous la Révolution Francaise, plusieurs communes de France sont rebaptisées (environ 1200 villes ou villages) d'un nom révolutionnaire. Par un décret du 25 vendémiaire an II (16 octobre 1793), la Convention nationale (septembre 1792-octobre 1795) demande aux "communes qui ont changé de nom depuis l'époque de 1789 de faire passer au comité de division la nouvelle dénomination".
La ville de Charleville a été baptisée Libreville le 23. Brumaire 1793 et rebaptisée Charleville en 1796. Ca veut dire que les armes avec la signature "Manufacture de Libreville" ont été fabriqué entre 1793 et 1796.
Ce changement de nom est voulu par les autorités révolutionnaires : on change les noms des communes commençant par "Saint" ou "Sainte", en raison de la déchristianisation, et ceux qui évoquent la féodalité et les symboles de l' Ancien Régime, le décret de 1793 "invitant" les communes qui souhaitent changer les noms qui peuvent "rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou de la superstition, de s'en occuper incessamment".
Ugo
MANUFACTURE ROYALE DE CHARLEVILLE
En préambule, voici la présentation bien documentée de mon ami Jean Louis
Gillier - La Pistole:
La manufacture d’armes de Charleville
La ville de Charleville bénéficie d’une importante
tradition armurière artisanale
aux XVII° et XVIII° siècles. En 1667, Louvois, secrétaire
d'état
à la guerre, demande à la cité de Charleville (fondée en 1606) de réserver pour
le Roi sa production armurière.
En 1675, un magasin devient une annexe du Magasin Royal des armes de la Bastille
à Paris.
Deux importantes usines d'armes vont s'implanter à Charleville. Elles fourniront
aux armées fusils et munitions.
En 1688 la manufacture de Charleville devient “Manufacture Royale”. Victor
Fournier, le propriétaire, fils de Toussaint Fournier, directeur de la police de
la ville, devient ainsi fournisseur exclusif des armes à feu du Roi, au
détriment des manufacturiers indépendants.
Sous le premier empire la production devient considérable.
Dès 1822 la décision était prise par le comité d’artillerie d’abandonner
Maubeuge, Charleville et Klingenthal.
En 1836 la manufacture Royale de Charleville, jugée trop près des frontières,
ferme ses portes. St Étienne va en profiter.
Copyright - Jean Louis Gillier - La Pistole - 2012
Cette Manufacture avait obtenu le titre de "Royale" dès 1688; cependant ,à notre
connaissance TOUTES les armes de l'Ancien régime portent seulement "Manufacture
de Charleville".
Photo 1 & 2 :
pistolet modèle 1822 d'officier
Pour l'année féconde 1770-71, citons :
-le pistolet modèle 1770 d'officier de maréchaussée, portant les armes de France
au tonnerre (la plupart ayant été limées à la Révolution)
Photo 3 :
pistolet modèle 1770 d'officier de maréchaussée, vue G
-Le dernier avatar des pistolets de Gardes du Corps d'Ancien régime, fait en
1771 (canon toujours avec le poinçon A couronné d'Alphand.
Photo 4
& 5 : pistolet modèle 1770 de Garde du Corps
Photo 6 : deux (fausse paire) de ce modèle peu connu
Photo 7 & 8 : le pistolet
modèle 1770 d'officier de maréchaussée
Photo
9 : (mauvaise) vue de détail, pistolet modèle 1771 de Royal-Carabiniers
Photo
10 : marquage canon d’un rarissime mod 1741 (?) du même corps
Photo
11 : les deux pistolets précédents
FFA
MANUFACTURE ROYALE DE CHARLEVILLE
Pistolet d’officier Français modèle 1816.
Marqué "Mre Rle de Charleville. Poinçon d’inspection du côté gauche.
Photos et commentaires autorisés par Antiquefirearms.com avec tous mes remerciements.