Chassepot 1866

Descriptif du fusil Chassepot personnalisé

Ce fusil a donc été soit transformé en arme de chasse, soit il s’agit peut-être d’une pièce de maîtrise.

Il a conservé son calibre d’origine (11 mm à cartouche combustible) et sa mise à feu à aiguille. Il est dans la longueur originale d’un fusil d’infanterie, soit 1,31 m.

Les modifications apportées sont les suivantes.

Parties métalliques :

- la boîte de culasse, à l’origine à cinq pans, a été fraisée en forme ronde, et gravée.

- le canon, également à cinq pans jusqu’à la hausse (conservée d’origine), a été également repris en forme ronde ; le tenon de baïonnette a été supprimé.

- la culasse a été artistiquement remise en forme et gravée ; son levier de culasse a été coudé à grand rayon (il ne s’agit pas d’un levier de carabine, celui-ci étant coudé à angle droit).

- le pontet a été retaillé et gravé.

- la plaque de couche, droite d’origine, a été remplacée par une plaque galbée pour une meilleure mise à l’épaule ; elle est gravé sur son retour d’une autruche sous un palmier.

- l’écusson de passage de la queue de détente a été gravé.

- la grenadière portant le battant de bretelle est gravé et maintenu en place par une vis à bois côté droit.

- la baguette n’est pas d’origine.

Le bois :

Il semblerait qu’il ait été taillé à partir d’une crosse d’origine non finie. Ce qui me permet de l’affirmer est le fait que l’emplacement du pontet ne peut pas d’origine recevoir les découpes de celui-ci. Ses dimensions générales sont celles d’origine.

- la couche a été galbée.

- le fût est raccourci, et terminée par une plaque décorative gravée.

- une mise en forme par reprise a été réalisée dans la zone de la culasse.

- le canal de baguette, situé à l’origine à l’extérieur du bois, a été bouché par des entures puis recreusé pour être le long du canon.

- un écusson a été rapporté sur le côté droit de la crosse ; il est certainement marqué aux initiales du propriétaire, mais malheureusement quasi-illisible.

Les marquages :

- sous la plaque de couche : F et Y 23.

- sous le battant de bretelle de crosse : Y 23 et 2.

- sous le ressort de détente : 28.

- sous le pontet : F et 8.

- sous l’écusson : C étoilé dans un losange.

A noter que le canon ne porte curieusement aucune marque d’épreuve, pourtant obligatoire pour utiliser l’arme. Ceci me fait donc supposer l’utilisation d’un canon « en blanc », et donc non destiné au tir, dans le cadre d’une pièce de maîtrise pour exposition ( ?).

Donc, aucun moyen de prime-abord d’en définir le réalisateur.

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