DELAROA

Paire de pistolets à silex par DELAROA à Bordeaux

Réalisée Vers 1780/90  Dans un style Louis XV .On peut

 penser, à un propriétaire « Chartron », un riche négociant à la

 fois tourné vers la production viticole et la Marine.

Ce qui est un résumé simplifié de l’activité Bordelaise.

Exceptionnel ouvrage d’art réunissant l’orfèvrerie et la sculpture comme allégorie de la

 vigne. L’artiste est forcément Arq. Du Roi pour être habilité à l’usage de l’argent. Pas de

 marques et poinçons sauf sur les baguettes cependant. Reflet sans doute d’une liberté

 autorisée à bordeaux à cette époque, ce qui pose la question d’une réalisation d’époque

 révolutionnaire ?

Le port tourné vers l’ouest Atlantique et le commerce triangulaire, jouissait d’une prospérité

 importante. en cette fin du Siècle. Celle –ci s’affichait parfois dans le placage d’argent de sa

 production armurière pour les plus riches clients voulant démontrer leur réussite.

Un arquebusier plaquait ses platines, ici ce sont les canons.

Origine de fabrication :

Delaroa ou delarou arq à bordeaux(1815-1825) Jarlier p,79

Delaroa melchior arq à saint etienne 1783 Jarlier p,79

Delaroa de la croix controleur des platines saint Etienne 1792

Delaroa :Arq à paris sous l’empire 35 rue richelieu

Famille : Un écrivain connu : Galerie de portraits Forésiens. Biographie. Armes. Devises

 Par Joseph DELAROA milieu XIXème originaire de Périgueux

Traces dans : Études historiques sur le Forez: Armorial et généalogies des familles qui se ...

 Par Jean Antoine de La Tour de Varan

A la lumière de ces recherches, que peut-on dire ?

Que l’origine du nom ce situe dans le Forez. Que des personnalités émergent dés le 16éme

 siécle avec des situations importantes dans la société de l’époque. Il semble qu’un différent

 soit apparu avec l’autorité en place dans la seconde partie du 18éme siècle.

Discussion : Les arquebusiers « Delaroa »  apparaissent vers 1760 à saint Etienne. Leur

 poste est élevé dans la chaine de production, ce qui suppose une implantation familiale solide

 et une bonne notoriété. La trace à Paris d’un arquebusier homonyme n’est pas inhabituelle à

 la fin du 18éme et sous l’empire. Car les arquebusiers qui en ont les moyens ouvrent boutique

 en la capitale. D’autres encore plus illustres l’ont fait aussi, en quête de clientèle dés la fin

 du 17éme. On peut supposer que le chef monteur Stéphanois se soit installé à Paris .Qu’en

 est il du Bordelais ? Soit il s’agit de la même personne ayant des visées d’expansion vers la

 mer, ou d’un fils de sa lignée. Le fait de rencontrer un écrivain au même nom dans les

 environs de Bordeaux et consacrant ses écrits à l’armurerie du Forez est à mon sens,

 significatif d’un lien de parenté. Le nom est parfois mal orthographié « Delarou » ceci est

 habituel autour de la révolution. Lorsque cela est intentionnel, cette astuce est commode

 pour brouiller les traces. Il se peut aussi que la prononciation Occitane dans un parlé du

 18éme, amena à cette déformation.

Une estampille dans le bois faite de trois lettres AVE est la marque d’un réviseur ou d’un

 chef monteur qualifié. Cette pratique est en vigueur à la fin du 18éme siècle sur les armes de

 luxe destinées aux officiers.

Les garnitures :

En argent de très belle facture, joliment chantournées et gravées. Il faut se rappeler que seuls

 les arquebusiers du Roi avaient le droit de réaliser ces telles garnitures en métaux précieux.

 Mr Delaroa devait être de ceux-là. Les canons sont plaqués d’une épaisse feuille de

 protection aux belles gravures, sur l’une d’elle on devine un tampon mal insculpé.

Elles sont du style antérieur à la mode dans les années 1730/1750.Mais réalisé vers 1790.

Les canons :

En deux parties à peu prés égales, la partie antérieur « tromblonée » en forme de bouche de

 canon de marine est courante sous Louis XVI. La partie arrière bombée sur le dessus est plus

 Louis XV tardif. Le calibre est celui des officiers l’âme est lisse.

Les platines :

A corps rond, possèdent une bride pour la batterie et des chiens à « espalets ». Ces deux

 éléments nous permettent d’établir la fabrication à la fin du XVIIIème.

Le bois :

Magnifique sculptures très fines, les traces du ciseau du sculpteur sont encore visibles

 autour des grains de raisins. Hommage allégorique au terroir. L’ensemble fait penser au style

 Louis XV mais toutefois avec une crosse au pommeau plus fin.

GAETSON

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