Jules Digonnet
Fusil à broche juxtaposé "Fini par Digonnet à Lyon " sur les platines
Dans le "Qui est Qui" et le "Lexique onomastique" il y à plusieurs Digonnet sans préciser la relation entre eux mais celui qui correspond le plus c'est :
Jules Digonnet armurier à St Etienne de 1854 - 1892 rue Villeboeuf à Lyon.
Dépositaire de brevet:
Concepteur d'un fusil de chasse à PC à chiens ext. et canons fixes juxtaposés.
L’obturation est assurée par deux bouchons filetés se vissant directement sur chaque canon.
Chaque bouchon porte un percuteur en son centre.
Absence de toute autre culasse.
Poinçon sous les canons "palmier couronné dans ovale" est celui de St Etienne en vigueur d'Avril 1856 à Avril 1868
"Heurtier Piney" et "HP" dans ovale : probablement le canonnier.
Je n'ai trouvé aucun nom correspondant dans le "Stockel, le "Qui est Qui" ou le "Lexique onomastique".
Plusieurs Heurtier mais à des dates autres.
Blason sous pontet : probablement les armes du propriétaire de l'époque.
Donc :
Arme ou / et canons fabriqué à St Etienne.
Fini et commercialisé par Jules Digonnet à Lyon entre 1856 et 1868.
Arme probablement achetée par un "Noble" au vu du blason sur le pontet.
Voila ce que je peux en dire pour le moment
Amicalement
Guillaume
C'est une pièce magnifique en superbe état de conservation. Tu as raison, c'est bien un système Lefaucheux.
Digonnet aussi nommé : Digonne, était un arquebusier lyonnais oeuvrant dans cette ville vers 1850.
En fait, par arquebusier, il faut entendre armurier, l'arquebusier étant - à cette époque - l'appellation des commerçants diplômés de Liège ou St. Etienne, lesquels étaient autorisés à vendre des armes - de provenance diverse - sous leur propre nom. Seul impératif, ils devaient être en mesure d'assurer par eux-mêmes la réparation et la maintenance de ce matériel !
Le canon porte la marque de fabrique de L. Piney, qui était un platineur réputé de St. Etienne à cette même époque, ainsi que Heurdrieu, spécialiste des canons Damas.
Du reste, les poinçons d'épreuve sont ceux des armes de chasse à poudre noire, éprouvées à Saint-Etienne à cette période.
Ce fusil a certainement été réalisé à la demande, comme en témoigne le blason familial du propriétaire initial, gravé sur le pontet.
Michel Malherbe
Voici ce que je peux te dire sur cette arme:
Digonnet tout d'abord - Armurier (revendeur) à Lyon et Président du syndicat des armuriers du Sud-Est à la fin du XIXme siècle (circa 1890).
Antoine Heurtier - Il fut d'abord dirigeant du Syndicat des mécaniciens extracteurs de houille entre 1888 et 1893 avant de quitter la mine pour devenir armurier.
Titulaire d'un brevet d'ajustage de fusil, il devient par la suite un des meilleurs canonniers stéphanois de son temps, membre fondateur de l'Union des inventeurs et artistes industriels de la Loire.
Piney - Rien dans les archives sur un dénomé Piney à cette époque. Mais on retrouve ce nom à plusieurs reprises dans l'histoire des armuriers stéphanois, à des dates plus anciennes. Son initiale accolée à celle de Heurtier sur les poinçons HP laissent sous-entendre une association des deux hommes à l'époque ou le fusil a été fabriqué.
Cordialement,
Jean-Pierre Bastié