Escoffier
Voici quelques images pas très bonnes, mais intéressantes. Le directeur du département civil de St Etienne Felix Escoffier a fait quelques armes "Lefaucheux" de sa propre conception. Un triple action avec 2 détentes.
Je n’en sais pas plus. Vous connaissez probablement quelques experts français pour ce sujet. C'est du 9mm. J'en ai vu en 7mm, mais ne sais pas s'ils ont été fabriqués en 12mm.
Paul
Mais oui, c'est un système très proche, sinon identique, de celui du Javelle. D'ailleurs, sur ces photos envoyées par Paul, un "modèle 1858" à 2 détentes, on voit très bien le ressort de rappel de détente fixé à l'avant du pontet comme sur le Javelle (et qui ici, soi dit en passant, est cassé). Sur l'autre, c'est le système d'ouverture du bâti qui est une innovation et qui permet une inspection du mécanisme sans grand démontage.
"Escoffier Entrepreneur" est plus vrai que "Escoffier Inventeur". Je te rappelle que ce type de mécanisme se retrouve aussi dans les revolvers St-Etienne 1873 et 1874, le Rast Gasser, le Merwin&Hulbert Double Action Folding Spur, le Javelle, le Beaumont-Adams, les Iver Johnson et autres Hopkins&Allen suicide special, et les Lefaucheux du 2è type avec crosse carrée, avec plus ou moins de fioritures suivant le degré de luxe de l'arme.
Il ne permet cependant la triple action qu'à un index très entraîné.
Marcel
C'est fort intéressant.
Un petit élément de réponse concernant le revolver Lefaucheux : Félix Escoffier était ce que l'on appelait sous le second Empire, c'est à dire sous l'empereur Napoléon III, qui régna de 1852 à 1871, un "entrepreneur".
Les entrepreneurs étaient des personnes auxquels l'état concédait l'exploitation d'une manufacture d'armes.
Escoffier était l'entrepreneur de la manufacture impériale d'armes de Saint Etienne. Il avait la charge de coordonner la production d'éléments d'armes pour la manufacture chez les armuriers civils de la région de St Etienne ainsi que la production de certaines autres pièces au sein même de la manufacture et d'en faire réaliser l'assemblage final en manufacture des armes destinées à l'armée.
Les armes finies ou certaines de leurs pièces étaient ensuite soumises à des contrôles rigoureux par des contrôleurs militaires attachés aux manufactures.
En marge de la production réservée à l'Etat, les entrepreneurs pouvaient faire fabriquer un petit nombre d'armes de type réglementaire ou proche de ce dernier, sous leur nom propre, pour les vendre dans le domaine civil.
Bonne soirée.
Luc
Les détails du mécanisme
