Weil Emile

Un curieux revolver de poche à système repliable

Ce revolver d’un aspect très commun au premier abord présente un système qui permet de  replier la crosse sous la carcasse afin de diminuer son encombrement.

Elle est due à l’armurier arquebusier fabricant  parisien WEIL Emile.

L’arme

Il s’agit d’un revolver de poche à cadre fermé et à percussion centrale.

La platine est à chien rebondissant.

Le barillet est cannelé à six chambres et le canon est rayé.

Ce canon est rond et porte un cran de mire fixé en queue d’aronde.

La détente est repliable sous le pontet.

L’armement se pratique par une portière latérale s’abaissant grâce à l’action d’un ressort interne.

Le déchargement se pratique à l’aide d’une baguette à tête boulée pivotant sur un axe et pouvant ainsi coulisser successivement dans les six chambres.

La poignée est équipée de deux plaquettes en caoutchouc durci, réunies par une vis traversante et deux rosettes.

Le dessus de cette poignée est équipé d’une pédale qui une fois tirée vers le haut dégage la poignée et l’a fait basculer sous la carcasse. En bout de course, la poignée se bloque automatiquement par un clic.

Ce curieux système réduit l’encombrement de l’arme, bloque la détente et facilite la mise en poche en toute sécurité.

Le brevet

L’arme porte la marque WEIL Emile Bté, 55 passage Choiseul à Paris. Les références du brevet me sont inconnues.

Les poinçons

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG étoilé dans un ovale couronné qui est la preuve d’acceptation définitive en usage de 1893 à nos jours.

AT accolés et étoilé est la contremarque du contrôleur post 1877.

R couronné indique un canon rayé, poinçon en usage de 1894 à 1968.

PV surmonté d’un lion stylisé indique que l’arme a subit l’épreuve à la poudre sans fumée, ce poinçon était en usage de 1898 à 1968.

Le fabricant

Au vu des poinçons liégeois frappés sur l’arme, il est évident que Emile WEIL a fait confectionner son arme par un fabricant liégeois après 1898.

L’armurerie liégeoise était à l’époque comme chacun le sait, un centre armurier mondialement connu pour la diversité de sa production, le savoir faire de sa main d’œuvre et la modicité de ses coûts. Il est à déplorer l’absence de marquage du fabricant initial, il est vraisemblable qu’il s’agit de la volonté du client préférant y faire figurer sa propre marque. Question de prestige.

L’inventeur

Emile WEIL est repris dans le Jarlier comme un armurier, arquebusier, fabricant à Paris, au 35-37 puis 55, passage Choiseul vers 1880.

L’intéressé aurait participé à l’exposition universelle de Paris en 1889 et déposé une marque (inconnue) le 02.08.1893.

GG

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